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Ils ont la parole
Témoignages

Jean-Pierre Bacchieri

Famille

Sa vie a basculé... dans le bon sens !

Jean-Pierre Bacchieri s’est confié avec discrétion et pudeur sur le parcours de Joël, son frère, 66 ans, usager du SAMSAH Sud Seine-et-Marne. Une vie qui bascule, une famille désorientée ne sachant que faire, des années en pointillés entre hôpital psychiatrique et retour à la maison et enfin la rencontre avec la FondationJean-Pierre Bacchieri, grand frère impliqué et bienveillant nous a livré un témoignage sincère et reconnaissant.

Pourriez-vous nous raconter l’histoire de Joël ?

Joël menait une vie normale, il  était comme tout un chacun. Il travaillait depuis ses 14 ans en tant qu’ouvrier qualifié sur les chantiers. Il voyageait dans toute la France. Rien ne laissait présager ce qui allait arriver… A 21 ans, il est tombé malade, il a disparu du jour au lendemain . Nous l’avons retrouvé un peu plus tard dans un hôpital psychiatrique. Après cet épisode, il a alterné en pointillés travail et maladie. Une prise en charge approximative et une « camisole chimique » n’ont rien solutionné. A 28 ans, il vivait chez nos parents et était déclaré définitivement invalide.

À quel moment a eu lieu la rencontre avec la Fondation des Amis de l’Atelier ?

Après des années de galère et d’alternance entre séjour à l’hôpital et retour à la maison, le CMS de Montereau (77) nous a orienté vers le SAVS-SAMSAH Sud Seine-et-Marne de la Fondation des Amis de l’Atelier. Au début Joël ne voulait pas y aller mais nous avons fini par le convaincre. Sa vie a alors basculé… dans le bon sens !

Pouvez-vous nous parler de son accompagnement par le SAMSAH ?

Joël est un inconditionnel du SAMSAH, il est aussi l’un des plus anciens et en est fier ! Depuis qu’il est accompagné par le SAMSAH, il est complètement pris en charge. Il fait quasiment toutes les activités proposées par le Service. Il est très attaché à son référent et au personnel éducatif auxquels il se confie beaucoup, plus qu’à sa famille. Depuis son suivi par le SAMSAH, ses séjours à l’hôpital sont très rares. Il vit « normalement » et  loue son propre deux pièces. Il y a eu un avant et après SAMSAH. Avant il était en mode survie, maintenant il vit !

Quelle est votre implication dans la vie de Joël ?

Avec mon frère Serge, nous sommes très proches de lui. Je le vois le plus souvent possible et on s’appelle tous les jours. J’échange régulièrement sur Joël avec le SAMSAH, ils sont très réactifs et très attentifs à mes remarques.  Je suis aussi représentant des familles au CVS, c’est mon 3ème mandat. Je suis par ailleurs très impliqué dans le secteur du handicap.

Quel message souhaiteriez-vous délivrer aux lecteurs ?

Il faut développer ce type de structures ! C’est la solution idéale pour les personnes accompagnées et pour leurs familles. Le personnel accompagnant possède un savoir-faire indiscutable, il fait un vrai travail de prévention et traite les personnes qu’il suit comme des citoyens et non comme des matricules. La multiplication de ces services d’accompagnement pourrait permettre de désengorger les hôpitaux psychiatriques. Mon bilan sur le suivi de Joël par le SAMSAH est positif et sans aucune réserve. Quand on la chance de trouver une structure qui « limite la casse » et permet de vivre normalement, cela n’a pas de prix pour les familles et les personnes en situation de handicap.

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