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Ils ont la parole
Témoignages

Bernard

Usagé du SAVS de Limoges et travailleur à l'ESAT La Ribière

J'ai déjà montré aux éducateurs comment je jouais, c'est eux qui m'encouragent à en parler.

Bernard, 58 ans, est accompagné par le SAVS de Limoges depuis septembre 2008 et travaille à l'atelier espaces verts de l'ESAT La Ribière. Discret, très timide et peu bavard, c’est avec une certaine appréhension qu’il a livré son témoignage, aidé par Sophie du SAVS. C’était un exercice compliqué pour lui, qui ne parle que très peu au quotidien, et avoue "c'est difficile qu'on s'intéresse à moi", mais il s’est finalement prêté au jeu avec plaisir. Vous découvrirez au travers de ces lignes sa passion de l’accordéon.

 

Depuis quand jouez-vous de l'accordéon ?

Je joue de l'accordéon depuis que je suis très jeune, vers 15/16 ans.

 

D'où vous vient cette passion ?

C'est mon grand frère Jean-Philippe qui jouait de l'accordéon et c'est lui qui m'a appris. C'était très long d'apprendre car au début c'est compliqué. On en jouait un petit peu tous les soirs pendant longtemps. Maintenant je continue d'apprendre tout seul.

 

Quel registre jouez-vous ?

Je joue des musettes comme "Ah! Le petit vin blanc", "jolie meunière", "Etoile des neiges" ou encore "Printemps d'Alsace" qui est ma préférée.

 

Joue-vous seul ou en groupe ?

Je joue tout seul. Au SAVS il y a une autre dame qui en joue un peu, elle s'appelle Murielle. On va essayer de se rencontrer pour voir si on joue les mêmes musiques et en fonction on verra pour en jouer ensemble de temps en temps.

 

Que vous apporte la pratique de la musique ?

Je joue de l'accordéon les week-ends, une demie heure de temps en temps. Moi ça me plait beaucoup. Je parle très peu de cette passion car je sais que l'accordéon ne plait pas à tout le monde et je ne sais pas si mes collègues aiment, surtout les plus jeunes. Les anciens le savent car il y a longtemps, le jour de Noël, je faisais un spectacle.

 

Depuis quand connaissez vous la Fondation des Amis de l'Atelier ?

Je suis arrivé en Haute-Vienne, au Mazet à Saint-Just-Le-Martel, quand j'avais 25 ans. C'était une autre Fondation qui s'occupait de nous et après c'est la Fondation des Amis de l'Atelier qui est arrivée. Je la connais donc depuis ce temps là (ndlr – depuis presque 10 ans).

 

Que vous apporte la Fondation dans la pratique de votre talent ?

Il y a moins d'un an, Aurélien du SAVS m'a aidé à changer d'accordéon. On est allés faire un devis dans un magasin de musique où j'ai choisi un accordéon d'occasion (celui qui est sur la photo). Ma curatrice a validé le devis, cela faisait partie de mon projet. Un samedi je suis allé le chercher avec Aurélien et j'étais très content. L'ancien était trop vieux j'en voulais un plus neuf. J'ai déjà montré aux éducateurs comment je jouais, c'est eux qui m'encouragent à en parler.

 

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