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Ils ont la parole
Témoignages

Grégory Leveille

La tête dans les étoiles…

Grégory est suivi par la Fondation des Amis de l’Atelier depuis 2009. Dès son enfance, il se passionne pour l’astronomie. Devenu un expert en la matière, il est aujourd’hui heureux de pouvoir parler de son loisir préféré aux lecteurs d’Amitiés.

 

1. Comment définiriez-vous votre parcours ?

Je m’appelle Gregory LEVEILLE, je suis né le 24 juin 1978 à Melun.

Fils de pompier, j’ai dû régulièrement déménager. J’ai donc vécu en région parisienne, en Creuse, puis Corrèze avant d’arriver en Haut-Vienne.

J’ai deux frères, une sœur.

J’ai un niveau Bac pro en Comptabilité, j’ai suivi les cours par correspondance.

Aujourd’hui je suis éloigné de ma famille, mais au moins une fois par an, je pars à l’aventure pour aller les voir (3 trains, et le métro à Paris pour aller dans les Vosges).

Je suis une personne en situation de handicap, mais je vis avec, c’est comme ça.

Je définirai mon parcours comme un parcours simple, mais dans lequel j’évolue chaque année un peu plus.

 

2. D’où vient votre passion pour l’astronomie ?

J’ai plusieurs passions : la marche, le basket (je suis supporter du CSP* !), mais ma plus grande passion est l’astronomie. Je m’y intéresse depuis que je suis petit.

J’aime, le soir, me mettre su mon balcon et observer : les étoiles, la lune, mais aussi l’ISS (International Space Station) qu’on peut voir même à l’œil nu. On peut la reconnaitre car c’est un point lumineux qui avance vite.

De novembre 2016 à juin 2017 lorsque je voyais passer l’ISS, je pensais tout de suite à Thomas Pesquet** qui y était. Quel héros pour moi !

 

3. Qu’aimez-vous le plus dans l’astronomie ?

Cette activité m’apporte des contacts avec des gens et m’aident à m’ouvrir sur le monde. C’est quelque chose de difficile pour moi, je suis quelqu’un de renfermé mais j’évolue.

Regarder les étoiles m’apaise. C’est une activité calme. Le fait que ce soit une activité de nuit ne me dérange pas car on peut voir beaucoup de choses.

Cela me permet de découvrir de nouveaux endroits d’observation.

Régulièrement, je vais voir des conférences sur le sujet et cela m’apporte aussi de nouvelles connaissances.

 

4. Depuis quand faites-vous parti d’un club d’astronomie ?

La première fois où je me suis inscrit dans un club c’était vers 2010/2011 à Limoges. J’y suis resté 2 ans. Je me suis réinscrit dans le même club (ADAES : Association pour la Découverte de l’Atmosphère et de l’Espace) en 2018, et j’y suis toujours.

Il y a des ateliers les samedis après-midi (un samedi sur deux dans une école de Limoges), où on parle d’astronomie et où on regarde des exposés faits par d’autres membres du club.

Il y a aussi les soirées d’observations, qui se passent lorsque le ciel le permet et qui ont lieu à divers endroits (notamment au Montet, un lieu-dit au sud de Limoges).

Le club organise aussi la fête des étoiles à Pierre Buffière, normalement au mois d’avril. Mais… vous imaginez bien que cette année tout a été chamboulé !

Dans ce club, plusieurs personnes prennent soin de moi, et m’amènent avec eux, dans des lieux où je ne peux me rendre en transports en commun. Il y a Roland et Laurent notamment, et je les remercie.

 

5. Comment s’est passé votre rencontre avec la Fondation des Amis de l’Atelier ?

Je suis rentré à l’ESAT du Mazet de la Fondation des Amis de l’Atelier le 5 janvier 2009 avec un hébergement au Foyer Marc Duval. Les Amis de l’Atelier venaient, comme moi, juste d’arriver en Haute-Vienne.

Je suis parti en appartement autonome le jeudi 27 septembre 2012 (je me rappelle bien de la date !) avec un suivi SAVS.

Le SAVS m’accompagne toujours. Je travaille à l’ESAT La Ribière à Limoges maintenant et le SAVS m’a aidé à changer d’appartement.

Je travaille à l’atelier façonnage depuis peu, mais jusque-là j’ai toujours été en restauration. Je suis bien dans cet ESAT, et je me sens mieux depuis que j’ai changé d’atelier. J’avais besoin de changer de collègues et de missions.

 

6. Que vous apporte la Fondation des Amis de l’Atelier dans la pratique de votre passion ?

À l’ESAT, je ne parle pas trop de cette passion, sauf avec mes collègues et amis. J’ai un collègue qui aime bien parler d’astronomie.

Par contre avec le SAVS, on en parle régulièrement. Je crois que le SAVS est content que je fasse des activités comme celle-ci. Pour faire quelques photos, on va essayer que Sophie*** vienne une fois, je suis content de pouvoir lui montrer.

Il arrive que le samedi les éducateurs me déposent aux moments de partage avec le club.

Je suis ravi de pourvoir paraître dans le magazine Amitiés pour parler de ma passion.

 

7. Avez-vous un message à faire passer aux lecteurs d’Amitiés ?

La pollution lumineuse nous empêche parfois d’observer autant qu’on le voudrait et cela nous oblige à nous retirer dans des coins loin des villes. Moi je serai pour que l’éclairage public soit éteint la nuit. Je sais que certaines villes commencent et j’en suis très content. Il est aussi question d’économies d’énergie.

Pas besoin de faire de grandes activités pour voir de belles choses, attendez la tombée de la nuit et levez les yeux… et si jamais vous voyez une étoile filante : faites un vœu !

 

* : Le CSP est le club de basket de Limoges, le Limoges Cercle Saint-Pierre.

** : Thomas Pesquet est le dixième spationaute français à être parti dans l’espace.

*** : Sophie est conseillère en économie sociale familiale (CESF) à la Fondation.

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