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Ils ont la parole
Témoignages

Sylvie Genest

Résidente à la Résidence Accueil de Chevilly-Larue

Ce qui m’a aidé en arrivant ici c’est que je n’étais plus seule avec mes problèmes.

Sylvie Genest décrit son parcours comme assez chaotique jusqu’à son arrivée à la Résidence Accueil de Chevilly-Larue en 2003. Avant cela, elle a fait plusieurs séjours à l’hôpital, en foyers thérapeutiques, en famille d’accueil, et a vécu plusieurs échecs amoureux. Heureusement, sa famille l’a toujours beaucoup soutenue et le piano, sa passion qui l’a accompagnée tout au long de sa vie, a été très important pour elle. Découvrez son précieux témoignage.

 

Comment définiriez-vous votre parcours ?

Je suis née en 1960 et je suis tombée malade en 1978. Je dois dire que mon parcours a été assez chaotique jusqu’à mon arrivée à la Résidence Accueil de Chevilly-Larue en 2003.

Depuis quand faites-vous du piano ?

J’ai commencé le piano à 9 ans au Conservatoire communal de Fresnes. À 18 ans, j’ai eu mon bac. Avant de tomber malade, j’ai eu le temps de faire trois mois de fac de musicologie, d’être reçue à l’école normale de musique et de m’inscrire à une école de jazz. Trois écoles en même temps, c’était un peu de la folie, mais j’étais tellement passionnée !

Le piano vous-a-t-il toujours accompagnée ?

Oui toujours, il est très important dans ma vie ! Quand je suis sortie de l’hôpital, mes parents m’ont poussée à reprendre la musique. C’est là que je suis allée à Pau en fac d’animation musicale. J’étais contente ! Je me suis installée en résidence universitaire puis j’ai rencontré un jeune homme. On s’est installés ensemble mais il ne comprenait pas ma maladie et voulait que j’arrête la fac. J’avais du mal à suivre les cours avec mes difficultés de concentration et cette nouvelle vie de couple. J’ai fini par arrêter la fac et notre relation s’est mal terminée. Avec le soutien de mes parents, j’ai emménagé à Bordeaux en foyer de réadaptation psychique et psychologique. J’y suis restée 3 ans avant de rencontrer quelqu’un. J’avais une vie normale : on avait notre appartement, je donnais des cours de piano à la Maison des Jeunes et on avait même adopté un petit chat !
Puis nous nous sommes séparés. Je l’ai très mal vécu, j’ai fait une rechute. Je suis retournée chez mes parents puis en maison thérapeutique avant de m’installer une nouvelle fois avec un homme avec qui ça n’a pas fonctionné. J’avais l’impression d’accumuler les échecs. Je me disais que ce n’était pas possible, que ça n’allait jamais s’éclairer. J’ai ensuite vécu des années d’enfer en appartement thérapeutique et en famille d’accueil où ça s’est très mal passé !

Comment s’est passé votre rencontre avec la Fondation des Amis de l’Atelier ?

L’enfer s’est arrêté quand mes parents, adhérents à l’UNAFAM, ont entendu parler de l’ouverture de la Résidence Accueil de Chevilly-Larue. J’ai meublé mon appartement, j’ai arrêté de fumer, j’ai repris le piano et les éducateurs se sont montrés très gentils avec moi.

Que vous apporte la Fondation des Amis de l’Atelier ?

Ce qui m’a aidé en arrivant ici c’est que je n’étais plus seule avec mes problèmes. Le fait d’avoir trouvé une écoute en permanence depuis le premier jour m’a permis d’évoluer au fil des années. On dit les « Amis de l’Atelier » et ce n’est pas pour rien ! On fait beaucoup de choses : cuisine, karaoké, théâtre, dessins, etc. C’est incroyable tout ce qu’on peut faire ! En parallèle, je vois mon professeur de piano au Conservatoire toutes les 2 semaines.

Aimez-vous jouer du piano en public ?

Grâce à mon professeur de piano, j’ai fait des ateliers d’improvisation. J’ai adoré ça. On faisait des concerts avec des violoncelles, flûtes à bec, flûtes traversières, etc. J’aime bien faire du piano en public. J’ai fait un concert il n’y pas longtemps et je n’ai même pas eu le trac ! Le concert s’est super bien passé, ma professeure était très contente. Les concerts motivent, sinon, il faut le dire, on travaillerait moins !

Qu’aimez-vous jouer ?

J’aime surtout la musique classique. J’ai essayé un peu le jazz mais je suis plus à l’aise avec le classique.

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